L’épuisement professionnel ou le burn-out est la maladie des enthousiastes, des salariés qui se sentent invincibles, ceux qui se donnent à corps perdu dans leur travail. Ce sont des sprinteurs égarés sur un marathon. Ce syndrome représente un ensemble de signes, symptômes, modifications morphologiques, fonctionnelles ou biochimiques de l’organisme qui par leur groupement, permettent d’orienter le diagnostic.
Ainsi, le burn-out est souvent assimilé au stress lié à l’ensemble des risques psychosociaux en rapport avec l’activité professionnelle : conditions d’exercice du travail, relations avec la hiérarchie, interactions avec les clients…
Les signaux d’alerte sont bien connus
– Fatigue permanente dès le réveil
– Trouble du sommeil
– Manque de motivation et d’engagement au travail
– Stress, inquiétudes et anxiété notamment hors du lieu de travail
– Troubles de la mémoire et perte de concentration au travail
– Maux de tête, migraines, mal de dos, troubles digestifs réguliers
– Troubles de l’humeur, irritabilité et réaction excessives.
Nous récupérons d’un burn-out en 3 mois minimum et la reprise de la vie normale peut durer jusqu’à 24 mois dans des cas plus compliqués.
En France, une enquête menée par l’INRS, Arts et Métiers ParisTech et le Groupe de recherche sur le risque, l’information et la décision ont relevé que le stress au travail a un coût entre 1,9 et 3 milliards d’euros au minimum.
Au niveau national, cette étude avait notamment pour objectif d’évaluer le coût social du stress au travail. Elle soulève que « l’évaluation du coût des soins et de la perte de richesse pour la société est relativement rigoureuse » mais qu’elle « ne prend pas en compte toute la dimension du coût pour l’individu, et en particulier la souffrance et la perte de bien-être que le stress occasionnel », donc les coûts en général pour l’entreprise (notamment augmentation du turn-over, mauvaise qualité, détérioration de l’image de l’entreprise…).