Beaucoup d’interlocuteurs ont insisté sur la notion de “maladie du surengagement”. En effet, ce syndrome touche notamment les personnes qui sont surinvesties dans leur travail. Ce surengagement est un facteur clé de l’épuisement professionnel (le travail est le centre de sa vie, faible estime de soi, tensions…).
Deux personnes dans une même situation professionnelle ne vont pas ressentir le même risque. C’est avant tout l’environnement qui va causer un symptôme de burn out et non pas les personnes elles-mêmes. Elles sont dans l’incapacité d’assumer les exigences professionnelles. Ainsi, même si la personne n’a eu aucun trouble mental, le burn out peut apparaître.
Le burn out peut aussi être dû à une addiction au travail (« workaholisme »). Plusieurs facteurs peuvent amener à un épuisement professionnels tels que des objectifs à atteindre trop élevés, une confusion des rôles, une mauvaise ambiance de travail, des valeurs en conflit avec le travail, un faible soutien des collègues ou des supérieurs, des comportements managériaux abusifs…
Ces personnes sont dépendantes à leur activité professionnelle et n’arrivent parfois plus à quitter leur lieu de travail. Elles vont par exemple travailler pendant des plages horaires pouvant engendrer un épuisement professionnel (tard le soir et/ou tôt le matin). Cela peut être dû à une absence de soutien ou encore un management défectueux.
Ce syndrome se caractérise par la rencontre d’un individu avec un environnement de travail dégradé (causes liées au travail et à l’individu).
Il s’organise autour de 4 étapes :
-Enthousiasme : haut niveau d’énergie
-Surinvestissement : non satisfait de ses efforts (travaille le soir, le weekend).
-Désillusion : fatigué et déçu (impatience, isolement…).
-Burn out : perte de tout intérêt pour son travail et pour son entourage professionnel et/ou personnel.
Par ailleurs, le burn out est source de plusieurs facteurs liés à l’environnement professionnel. Néanmoins, certaines personnes seront davantage concernées (caractéristiques de l’environnement social, familial, personnel, etc.). De cette façon, en cas de situation stressante par exemple, l’environnement familial peuvent avoir une certaine influence.
Le burn out se distingue de la dépression puisqu’il s’exprime dans la sphère professionnelle avant de déborder dans la sphère personnelle, alors que la dépression s’étend à tous les aspects de la vie.
Néanmoins, le burn out peut engendrer une dépression et réciproquement, les symptômes d’un état dépressif sont « exacerbés chez des victimes de burn out ». Il constitue donc « un état d’épuisement psychologique (émotionnel) mais aussi cognitif (perte de motivation, difficultés de concentration) et physique (coup de pompe), qui se présente sous forme de symptômes traduisant une réaction de détresse à une situation de stress en milieu professionnel ».